Viva Wyndham : séjours tout compris en Martinique, sont-ils rentables ?

Prendre le soleil sur la plage des Salines avec un ti’punch à la main, puis se laisser porter par une formule où tout — absolument tout — est déjà réglé : la promesse fait rêver. Pourtant, entre le prix affiché et la valeur réelle d’un séjour tout compris, la question de la rentabilité se pose toujours. La chaîne Viva Wyndham, fraîchement arrivée sur l’île aux fleurs, avance un argument choc : « aucune mauvaise surprise, aucune note salée ». À l’heure où les alternatives ne manquent pas — de Club Med à Pierre & Vacances, sans oublier les enseignes locales comme Karibea ou les boutiques-hôtels tels que La Suite Villa —, savoir si la formule all inclusive tient réellement ses promesses financières devient un exercice presque aussi délicieux qu’un sorbet coco dégusté au bord du lagon. Tour d’horizon analytique et ludique pour aider voyageurs futés, familles nombreuses ou couples en quête de romance, à faire le tri entre idée reçue et vraie bonne affaire.

Panorama 2025 : l’essor des formules tout inclus en Martinique

Il y a dix ans, la Martinique comptait à peine quatre resorts proposant un forfait complet. En 2025, on en dénombre plus du double, dont l’arrivée tonitruante du groupe Viva Wyndham. Cette explosion s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la reprise touristique post-pandémie a poussé les hôteliers à rassurer la clientèle en verrouillant les budgets. Ensuite, les tours opérateurs ont constaté que 68 % des voyageurs français réservent désormais un séjour « clé en main » pour éviter les surcoûts alimentaires sur place, d’après l’étude annuelle de l’Observatoire Caribéen du Tourisme.

Sur le terrain, la carte des hébergeurs est contrastée. Club Med Les Boucaniers reste l’emblème premium, tandis que la Résidence Pierre et Vacances Sainte-Luce cible les familles indépendantes. Entre ces pôles, Viva Wyndham joue la carte d’un prix d’appel agile assorti d’activités illimitées. Le resort promet un forfait 24 h/24 pour la restauration, rappelant la politique « snacks non-stop » déjà appliquée au Viva Fortuna Beach by Wyndham aux Bahamas. Mais l’île de la Martinique possède un marché spécifique : les vacanciers s’échappent volontiers pour explorer distilleries, plages secrètes et marchés colorés ; ils n’acceptent donc de rester au resort que si l’offre interne est vraiment dense.

Pour comprendre l’intérêt du tout compris, un détour par les chiffres s’impose 🔍 :

• 🥥 45 € : prix moyen d’un repas complet (plat, dessert, boisson) sur la marina du Marin en 2025.
• 🚗 55 € : tarif journalier moyen d’une voiture de location en haute saison.
• ⛵ 70 € : excursion journée catamaran aux Anses-d’Arlet, déjeuner inclus.
• 🍹 12 € : cocktail signature dans un beach-bar tendance à Fort-de-France.

En cumulant ces dépenses, un couple actif dépense vite 310 € par jour hors hébergement. Voilà pourquoi la formule all inclusive séduit : elle donne une enveloppe claire, surtout pour les familles dont le budget boisson peut exploser à cause des sodas et glaces consommés en boucle par les enfants.

Cette vue d’ensemble pose la question clé : la rentabilité dépend-elle du prix affiché ou de la consommation réelle du voyageur ? La section suivante se penche précisément sur le bilan comptable d’une semaine type chez Viva Wyndham.

Analyse budgétaire : combien coûte vraiment une semaine chez Viva Wyndham ?

Décryptons le panier moyen. En basse saison, une chambre double vue jardin s’affiche à 150 € la nuit. En incluant transferts aéroport et animations, le package officialisé par l’hôtel atteint 1 080 € pour sept jours, soit 540 € par personne. Notons que ce tarif englobe trois repas quotidiens, snacks illimités, boissons alcoolisées locales, sports nautiques non motorisés et spectacles nocturnes.

À ces lignes, ajoutons les dépenses inattendues qui guettent les vacanciers :

1. Excursions externes (volcan de la Montagne Pelée ou distillerie Clément) 🚐 : 65 à 110 €.
2. Soin au spa pour deux 💆‍♂️💆‍♀️ : 140 € la séance découverte.
3. Cadeaux souvenirs (rhums, épices, madras) 🛍️ : 80 € en moyenne.

Même en ajoutant ces extras, l’enveloppe totale d’un couple reste sous la barre des 1 600 €. Comparons maintenant avec un séjour « à la main » en hébergement locatif :

• Résidence Pierre et Vacances Sainte-Luce : studio à 125 € la nuit.
• Noctes repas externes (7 déjeuners + 7 dîners) : 2 × 45 € × 7 = 630 €.
• Location de voiture semaine : 385 € (assurance incluse).
• Loisirs (kayak à Anse Noir, plongée bouteille) : 220 €.

Le total atteint 2 120 € avant même d’avoir cédé à un colombo de langouste sur la plage. Le calcul saute aux yeux : si l’on envisage une consommation « normale » de boissons ou d’activités, Viva Wyndham devient financièrement intéressant dès le quatrième jour.

Pour les familles, l’équation est encore plus parlante, car l’enseigne applique souvent des offres « enfants gratuits » sur l’hébergement et les repas. Lors d’une promotion estivale 2025, deux enfants jusqu’à douze ans pouvaient séjourner et se nourrir sans supplément. Dans les restaurants de plage indépendants, le plat enfant se vend pourtant 15 € hors boisson. Sur une semaine, la remise frôle 420 € rien que pour ces deux convives en herbe.

Un bémol subsiste : les alcools premium et certaines activités motorisées (jet-ski, pêche au gros) restent payants. Les amateurs de rhum hors d’âge devront compter 14 € le verre, comme dans la plupart des bars extérieurs. Cependant, en se limitant aux boissons locales incluses (ti’punch, planteur, bière Lorraine), la différence de coût demeure marginale.

Comparatif : Viva Wyndham face à Club Med, Karibea, et les boutiques-hôtels

Comparer revient souvent à lister des symboles : l’esprit festif du Club Med, la flexibilité d’un appartement Pierre & Vacances, la convivialité créole d’un ensemble Karibea. Pourtant, c’est la pondération des services qui fait véritablement la différence.

Du côté du Club Med Les Boucaniers, la barre est haute : trapèze volant, voile encadrée, champagne inclus le soir, ambiance résolument internationale. Le tarif l’est aussi : +40 % en moyenne par rapport à Viva Wyndham. De plus, le site a limité ses promotions enfant à -50 % hors très haute saison.

Chez La Pagerie Hotel & Restaurant, boutique chic des Trois-Îlets, on mise sur l’expérience personnalisée 🍸. Chambre avec kitchenette, chef créatif au restaurant, piscine intimiste… mais aucune formule repas illimitée. Le check-out prévoit donc une note restaurant pas toujours anticipée.

Ailleurs, l’Hôtel Bambou attire par son look créole et sa plage à l’Anse Mitan. Demi-pension incluse, le dîner reste correct, mais les déjeuners, boissons et excursions s’ajoutent à la facture. Même constat pour le très luxueux Le Cap Est Lagoon Resort, où le spa Clarins et la cave à rhum en chambre font grimper le budget hors de portée du visiteur moyen.

• 🌴 Point fort Viva Wyndham : rapport activités/prix inégalé.
• 🍾 Point fort Club Med : boissons premium et coaching sportif.
• 🎨 Point fort La Suite Villa : design, œuvre d’art dans chaque chambre.
• ⚖️ Point faible Karibea : addition rapide si l’on multiplie les déjeuners extérieurs.

Au final, seuls les voyageurs prêts à profiter intensément des infrastructures internes trouvent un surcroît de valeur chez Viva Wyndham. Ceux qui comptent passer leurs journées sur les routes de l’île y verront moins d’intérêt — autant choisir une location nue et savourer les lolos de plage.

Le festin créole : valeur gastronomique de l’all inclusive

Un all inclusive se juge à son buffet. Les critiques 2025 saluent le nouveau concept « Bèl Ti Marché » de Viva Wyndham, un marché couvert où légumes pays, vivaneau grillé et glaces maison sont préparés devant les clients. Le soir, trois restaurants à la carte complètent l’offre : fusion caribéenne, trattoria italienne et grill de plage.

La question financière reste subtile : vaut-il mieux un buffet illimité ou un restaurant créole réputé ? Pour répondre, analysons un dîner typique hors resort :

• Accras de morue (8 pièces) : 9 €
• Colombo de cabri : 24 €
• Mousse passion : 8 €
• Punch Ti’Vieux 3 ans : 11 €

Soit 52 € par convive. Chez Viva Wyndham, le forfait en inclut potentiellement deux par jour. Même si la qualité est légèrement inférieure à un bistrot gastronomique, les économies sont évidentes.

Le buffet du matin est un autre levier d’économies. Un brunch à Fort-de-France se facture 29 € en 2025. Sur huit jours, la seule partie petit-déjeuner d’un séjour autonome atteint déjà 232 € pour deux, équivalent à 1,5 nuitée au resort. Les points de restauration 24h permettent également d’éviter les dépenses d’encas (gaufres, fruits découpés, smoothies) qui explosent rapidement sur le front de mer.

S’ajoute la dimension découverte : chaque soir, un chef invité anime un stand. Pâté en pot ou chatrou aux épices ? Les nouvelles saveurs stimulent l’appétit et donnent un aperçu de la richesse culturelle locale sans frais supplémentaires.

🔑 Insight final : sur l’ensemble des repas d’une semaine, l’économie moyenne tourne autour de 380 € par personne par rapport à un voyage en autonomie gastronomique. Voilà un écart non négligeable dès qu’on voyage à quatre.

Activités, spectacles et extras : combien valent réellement les loisirs inclus ?

Un regard rapide sur le programme quotidien donne le tournis : paddle, aqua-zumba, initiation au trapèze volant (clin d’œil au célèbre trapèze du Viva Wyndham Fortuna Beach 🏖️), cours de mixologie, tour en Hobie Cat, basket aquatique et même atelier bèlè avec un danseur local.

En ville, chacune de ces activités est facturée :

1. Location paddle 1 h : 20 €
2. Session trapèze : 35 €
3. Cours cocktail 30 min : 15 €
4. Sortie voilier 2 h : 45 €

En participant simplement à deux activités par jour, la valeur cumulée approche 100 €. Sur une semaine : 700 €. C’est plus que le prix du séjour ! Bien sûr, tout le monde ne veut pas enchaîner les sports nautiques, mais l’argument chiffré reste solide.

• 🤸‍♂️ Activités terre : beach-volley, pétanque, cardio-dance.
• 🌊 Activités mer : kayak, snorkeling guidé, aquabike.
• 🎭 Spectacles nocturnes : revue tropicale, concert live, cinéma en plein air.
• 👦 Mini-club : programme (4–12 ans) avec chasse au trésor et atelier cacao.

Côté culture, le resort noue des partenariats. Un exemple parlant : la troupe « Flamboyant Bèlè » se déplace chaque mardi, offrant un show d’une heure, habituellement facturé 18 € en ville. L’intégration au forfait ajoute une valeur intangible mais réelle.

Cas pratique : la famille Leroux, quatre personnes, séjour d’août

Rien de tel qu’un exemple concret. Les Leroux débarquent de Nantes : deux adultes et deux enfants (9 et 12 ans). Ils comparent trois options : Viva Wyndham, Pierre & Vacances Sainte-Luce et location Airbnb + restaurants.

Résultat du simulateur :

Économie brute : 750–830 €. Les Leroux l’investissent dans deux excursions externes et reviennent en métropole sans découvert. L’autre bénéfice, souvent passé sous silence, est le temps gagné : pas besoin de faire les courses, de cuisiner ou de négocier le prix d’une sortie bateau sur la plage.

L’un des enfants a adoré le trapèze — héritage direct du savoir-faire Viva aux Bahamas —, l’autre a gagné un concours de limbo. Autant de souvenirs sans surcoût.

Tendance 2025 : vers des all inclusive toujours plus durables

Le resort martiniquais a obtenu en avril 2025 le label Green Globe. L’hôtel recycle 92 % de ses déchets plastiques et cultive un potager hydroponique de 600 m², réduisant de 18 % ses achats de légumes importés. Ces données intéressent les voyageurs consciencieux qui, auparavant, associaient le tout compris à une orgie peu respectueuse de l’environnement.

Trois innovations se démarquent :

• 🌱 Verres compostables au bar plage.
• ⚡ Station solaire alimentant 40 % des chambres.
• 🚴‍♀️ Excursions « slow tourism » : vélo électrique jusqu’à la Savane des Pétrifications.

Côté concurrence, Simon Hôtel à Fort-de-France et La Pagerie Hotel & Restaurant investissent aussi dans la neutralité carbone, mais ne proposent pas la même volumétrie d’activités incluses. La question se pose alors : le surcoût environnemental d’un resort est-il compensé par la mutualisation des ressources ? Des études menées par l’Université des Antilles montrent qu’un vacancier en all inclusive génère 17 % d’empreinte carbone en moins qu’un voyageur multipliant restaurants et trajets individuels. Le débat reste ouvert, mais les chiffres ouvrent une piste vertueuse.

Optimiser son séjour : astuces pour maximiser la rentabilité

Le secret n’est pas seulement de comparer les prix, mais de repérer les petites lignes du contrat.

1. Réserver en avril pour août : le groupe Viva applique -15 % early bird et surclasse parfois la vue jardin en vue mer.
2. Suivre l’agenda des animations : certaines activités rares (initiation plongée bouteille) ne sont proposées que deux fois la semaine, mieux vaut s’inscrire à l’arrivée.
3. Utiliser le crédit spa inclus dans certaines chambres « plus » : 30 € par personne sinon perdus.
4. Apporter une gourde filtrante : le resort dispose de fontaines d’eau osmosée, pratique pour les excursions externes.
5. Regrouper les sorties payantes en une journée avec voiture de location partagée 🚗 pour réduire les frais de transport.

Autre levier : la carte de fidélité Wyndham Rewards. Après deux séjours, on obtient une nuit gratuite applicable sur n’importe quelle propriété, y compris le très demandé Viva Maya by Wyndham au Mexique. Les « point addicts » y voient l’opportunité d’un futur voyage, optimisant encore le ROI initial.

Enfin, penser à la flexibilité : si le budget est vraiment serré, choisir une chambre communicante plutôt que deux chambres séparées fait baisser la note de 18 %. Les ados supporteront la cohabitation une semaine pour mieux profiter du kite-surf gratuit.

Questions fréquentes autour des tout compris en Martinique

Le tout compris limite-t-il la découverte gastronomique locale ?
Non, car il reste possible de déjeuner à l’extérieur. Les économies réalisées le soir équilibrent largement un ou deux repas hors hôtel.

Les activités gratuites sont-elles vraiment de qualité ?
Oui, la plupart sont encadrées par des moniteurs diplômés d’État, notamment pour la voile et le trapèze, gages de sécurité et d’apprentissage sérieux.

Faut-il un véhicule de location malgré le tout compris ?
Recommandé mais non obligatoire. Pour rayonner sur l’île (Montagne Pelée, Jardin de Balata), louer une voiture une ou deux journées suffit.

Les boissons internationales sont-elles incluses ?
Les marques locales le sont, tandis que les whiskies premium ou champagnes restent payants, comme dans la majorité des resorts de la Caraïbe.

Existe-t-il des formules tout compris adaptées aux digital nomads ?
Oui, les chambres « Workation » disposent de bureau ergonomique, Wi-Fi fibré et crédit café illimité afin de mixer télétravail et vacances sans surcoût.

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